Lire un livre c’est bien, mais quand on aime la plume de l’auteur, on a envie d’en savoir plus sur le/la propriétaire de celle qui la tient …
Je vous propose donc de passer un petit moment avec Erkia … Merci à elle.
Que le jeu des questions réponses commencent …
Dans un premier temps, parlons de votre plume et de l’auteur …
– Pourriez-vous nous expliquer comment vous est venu l’envie d’écrire ?
C’est un peu cliché, j’imagine, mais j’ai toujours aimé écrire, depuis que je suis toute petite. J’adorais les livres, enfant, puis j’ai beaucoup aimé le français à l’école et j’ai rapidement ressenti le besoin d’écrire pour évacuer le trop plein d’émotions que j’avais.
Mais si la question est de savoir ce qui m’a donné envie de faire de l’écriture mon métier, là, c’est autre chose. Cela a simplement été une révélation après avoir écrit mon premier manuscrit (que je ne prévoyais pas de rendre public). Voir le plaisir que je ressentais à écrire un livre et à obtenir des avis sur le sujet, à discuter avec les lecteurs… C’est en comprenant que je me sentais épanouie dans ce métier que j’ai décidé de suivre cette voie. Sans quoi, j’aurais continué à écrire pour le simple plaisir de mes amis (et le mien, bien sûr).
– Avez-vous écrit autre chose que des romans (poèmes, essais, etc.), autre chose que des livres (des articles de presse, dans des revues, etc.…) ?
Plus jeunes, oui, mais récemment, non. J’écrivais des chroniques littéraires et des articles pour le blog Plume Bleue ou le site SHINee France, mais aujourd’hui, j’en écris très peu et seulement sur mon site auteur. La poésie reste néanmoins un genre qui m’attire de plus en plus. Peut-être qu’un jour j’en écrirai !
– Avez-vous commencé par un journal intime, des nouvelles…
J’ai eu plusieurs journaux intimes quand j’étais adolescente mais je n’étais pas du tout régulière. Par contre, j’ai écrit plusieurs nouvelles de type « fanfic », inspirées de personnes connues. Je n’étais pas à l’aise avec les longues histoires avant et j’écrivais surtout de petites choses. Ce serait amusant de les retrouver et de les relire…
– Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Il y en a tellement ! Les artistes qui sont chers à mon cœur sont une de mes principales sources d’inspiration mais, en réalité, tout est une source d’inspiration : une personne, un paysage, une phrase, une série télévisée, un objet, un événement… Il m’est arrivée de regarder un arbre, un beau chêne perdu entre les pins, et d’imaginer une histoire autour de lui ! (J’ai mille et une notes pour cette future histoire, mais quand vais-je pouvoir m’y pencher, je l’ignore…) En d’autres mots, tout est source d’inspiration, pour moi.
– Quels sont vos projets dans l’avenir ? Avez-vous déjà un nouveau roman en préparation ?
Cette année sera chargée. J’ai terminé l’écriture de mon quatrième roman et ce dernier devrait sortir d’ici le mois de mai. Il s’agit du premier tome d’une série où chaque volet pourra être lu indépendamment des autres. Dedans, je vais y dépeindre l’amour sous toutes ses formes (essayer, en tout cas). J’ai été inspirée par les Dieux grecs que j’ai eu envie d’humaniser et de placer dans un contexte contemporain.
En parallèle, je suis actuellement au milieu de l’écriture du spin-off de mon roman ‘Le langage des fleurs’. Ce dernier se consacrera aux deux personnages secondaires, Stecy et Lucas, et devrait sortir peu après la rentrée scolaire.
En fin d’année, un projet un peu différent verra le jour ; il s’agit d’une sorte de nouvelle graphique M/M sur laquelle je travaille avec l’artiste Eléonore Christien.
Enfin, je travaille avec mon association, Les Plumes Indépendantes, sur un petit projet dont je ne peux pas encore parler.
L’année s’achèvera ainsi mais je suis loin d’avoir terminé. Trois livres sont déjà prévus pour 2019, si je parviens à tenir le rythme !
Dans un deuxième temps, parlons de vous, de cette personne derrière cette plume …
– Quelle place la lecture occupait-elle chez vos parents ? Votre entourage familiale lisait-il ? Si oui, quels genres de lectures avaient-ils ? (Essais, littérature, journaux, etc.)
Ma mère a toujours aimé lire alors il y avait beaucoup de livre à la maison ; notamment des romans et des bandes dessinées. Je lisais dès le petit-déjeuner, c’était presque un rituel ! (Et si je n’avais rien, je lisais la boîte de corn flakes ha ha.) J’ai beaucoup lu jusqu’à l’adolescence où j’ai eu d’autres centres d’intérêt, puis je m’y suis remise avec les mangas, quelques années plus tard. Mon frère, ma cousine et moi aimions beaucoup ça. Finalement, je me suis remise aux romans il y a quelques années et je doute de pouvoir un jour arrêter.
– Le fait que vous écriviez était-il bien ou au contraire mal vu ? Vous a-t-on encouragée ou au contraire découragée à écrire ?
Je ne me souviens pas avoir eu de remarques négatives. Bien sûr, certains membres de ma famille ne peuvent s’empêcher de se demander quand je vais chercher « un vrai travail » (ce qui est un peu blessant) mais, pour autant, tout le monde me soutient et m’encourage ! Je ne sais pas s’ils voient mon métier comme un vrai emploi (la société a encore du mal à concevoir qu’une personne non salariée puisse être considérée comme ayant un véritable travail, on l’associe généralement à un homme/femme au foyer) mais ils ne font pas de remarques négatives.
– En dehors de votre activité d’écrivain, avez-vous d’autres activités professionnelles ? Si oui, Avez-vous déjà arrêté de travailler pour vous consacrer à votre activité littéraire ?
Je me consacre uniquement à l’écriture car cela me demande déjà énormément de temps. S’il n’y avait que l’écriture, cela serait peut-être possible, mais en tant qu’auteur indépendant, je dois faire tout le reste également et je n’aurais pas le temps d’avoir une autre activité, sauf si celle-ci était à temps partiel et que je pouvais aménager mes horaires comme je l’entends.
– Vivez-vous (avez-vous vécu) en couple ? Votre conjoint s’intéresse à la littérature ?
Je vis avec mon conjoint (mon mari, selon quand vous lirez ces lignes) et il ne s’intéresse pas à la littérature. Il lit beaucoup de revues sur les sujets qui le passionnent, notamment l’agriculture, mais la littérature ne l’attire pas plus que ça.
– Comment considère-t-il/elle votre activité littéraire ? Lit-il/elle ce que vous écrivez ? Avant ou après la publication ?
Il ne me lit pas car cela n’est pas son style de lectures mais il me soutient à 100 % et participe activement à pas mal de choses, comme la promotion de mes livres. Il en vend beaucoup à ses collègues, par exemple. Il me donne son avis sur les visuels, les idées de promotion, etc., il m’aide beaucoup.
– Est-ce qu’il/elle constitue pour vous un soutien ou plutôt une barrière ?
Il est un réel soutien pour moi. Je serai incapable de tenir le rythme ou de continuer ce métier s’il n’était pas comme il est. Il est conscient que je travaille dur, contrairement à d’autres, il n’a pas le sentiment que je reste à la maison à ne rien faire, il sait que je travaille de longues heures sur mes projets et il n’hésite pas à me soulager alors qu’il revient lui-même d’une longue journée de travail. Le simple fait qu’il me considère réellement comme un auteur m’aide à ne pas baisser les bras. Il fait tout pour me soutenir, m’invite à voyager plus pour m’imprégner de nouveaux lieux etc., il est vraiment génial.
– Avez-vous des enfants ? Si oui, y a-t-il un des interactions sur les thèmes que vous abordez dans vos lectures ?
Nous n’en avons pas pour le moment, non.
– Dernière question, quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans un projet d’écriture ?
J’ai écrit mon premier roman sans suivre de plan, sans faire de recherches particulières avant… j’y ai été en « freestyle », comme je dis souvent, avec le cœur et juste ça, rien de plus. J’avais besoin de savoir si je pouvais aller au bout du projet, je n’avais pas encore confiance en moi. Je ne regrette absolument pas mais je pense que mon premier roman aurait mérité d’être un peu plus structuré (et le second, un peu moins ha ha) Alors je conseille aux gens d’établir un plan grossier, une sorte de squelette, de faire des fiches personnages pour éviter les incohérences et d’avoir les grandes lignes avant de se mettre à écrire. Cela aidera à obtenir un récit cohérent et sans longueurs, je pense.
Mais, honnêtement, il n’y a pas de règles à suivre et je n’ai pas de réel conseil à donner. Je pense qu’on apprend au fur et à mesure, on évolue. C’est en forgeron qu’on devient forgeron, il me semble que c’est ça l’expression ? Alors, écrivez !