Lire un livre c’est bien, mais quand on aime la plume de l’auteur, on a envie d’en savoir plus sur le/la propriétaire de celle qui la tient …
Je vous propose donc de passer un petit moment avec Aurélie … Merci à elle.
Dans un premier temps, parlons de votre plume et de l’auteur …
- Pourriez-vous nous expliquer comment vous est venu l’envie d’écrire ?
D’aussi loin que je puisse m’en souvenir, la lecture et l’écriture ont toujours fait partie de ma vie. Au collège déjà j’écrivais des poésies, puis des nouvelles au lycée. C’est au lycée, suite à un rêve au cours duquel un elfe du nom de Vanyar est venu me raconter son histoire, qu’a émergé mon envie d’écrire mon tout premier roman. J’ai mis des années à y réfléchir, créer une carte, un univers fantasy, faire des recherches, avant de me lancer, et puis un jour ça a fait clic dans ma tête et je me suis mis à écrire pour ne jamais plus m’arrêter.
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Avez-vous écrit autre chose que des romans (poèmes, essais, etc.), autre chose que des livres (des articles de presse, dans des revues, etc.…) ?
Oui, j’ai énormément écrit de poésies au collège-lycée, que j’ai d’ailleurs retrouvées récemment, et certaines m’ont surprise par leur style (comme quoi on oublie ^^). Des nouvelles aussi à l’époque lycée. Depuis à présent deux ans je me suis replongée dans les nouvelles, grâce à des challenges d’auteurs et des recueils de textes pour des causes que je soutiens. Je suis également bloggueuse, j’écris des chroniques pour mes lectures et visionnages (livres, mangas, films, séries, animés)
- Avez-vous commencé par un journal intime, des nouvelles…
Je n’ai jamais vraiment écrit de journal intime ! Parfois je réalisais des écrits sur des « états d’être », qui à mes yeux correspondaient sans doute mieux à la réalité de mes vécus que d’écrire simplement les petites choses qui m’arrivaient dans ma vie. Pour les nouvelles, oui, comme je le disais plus haut, c’est un peu là que j’ai fait mes armes avant d’écrire des romans….
- Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Elles sont multiples. En fait, je dirais que la vie est une source d’inspiration continuelle. On ne peut pas vivre dans le monde, lire, regarder des films, rencontrer des personnes sans en être inspiré d’une manière ou d’une autre. Cependant, je dirais que trois choses particulièrement m’inspirent : écouter les gens raconter leur vie (j’adore ça… j’adore les histoires!), contempler la nature dans certains moments où elle me touche particulièrement, et vivre mes propres émotions. Je n’utilise jamais mon expérience personnelle dans mes livres (ou rarement, en tout cas), mais le vécu interne, les émotions, les sensations, on peut les transposer à d’autres situations. En réfléchissant au fait que mes romans émeuvent souvent énormément les gens, je me dis que oui, j’utilise mon expérience personnelle à travers les émotions des héros, et que c’est en cela que je parviens à faire passer cette palette de sentiments à travers mes romans.
- Quels sont vos projets dans l’avenir ? Avez-vous déjà un nouveau roman en préparation ?
La question à ne pas poser lol ! J’ai une inspiration sans fin, bien trop prolifique. Je suis une autrice très productive, mais si vous imaginiez à quoi ressemble l’intérieur de ma tête, je dirais que c’est comme un meuble à 1000 tiroirs, certains fermés, d’autres entrouverts, et pour beaucoup, tellement ouverts qu’il en gicle des idées à la pelle. Pour vous donner une idée plus précise, actuellement j’ai 5 séries en cours, donc 5 romans qui sont en cours d’écriture ou attendent peu sagement leur tour, plus 5 projets qui poussent tellement au portillon que je ne sais plus comment les juguler… plus une fiche « projets » sur laquelle on peut dénombrer une bonne vingtaine de romans ou séries qui attendent leur tour.
Sinon, actuellement, je bosse sur le dernier tome de ma série Le Temps des Cerises. Il s’agit d’une série en 5 tomes qui fait suite à ma trilogie de Muse. Ce sont des romances gays sur fond de fantasy, avec mon personnage fétiche, qui est aussi ma muse personnelle personnifiée : Maël. Et dès que je l’ai terminé, j’attaque le tome 3 de Bi… for you ?, trilogie contemporaine, romance gay/bi également, qui est très attendu (le tome 2 vient de paraître).
Dans un deuxième temps, parlons de vous, de cette personne derrière cette plume …
- Quelle place la lecture occupait-elle chez vos parents ? Votre entourage familiale lisait-il ? Si oui, quels genres de lectures avaient-ils ? (Essais, littérature, journaux, etc.)
Mes parents ont toujours beaucoup lu. Ayant très rapidement dévoré des grands romans plutôt pour adultes, on se passait nos lectures, j’ai donc découvert beaucoup de livres, jeune ado, grâce à eux. Particulièrement en vacances ensemble, où nous prenions chacun une pile de livres que nous nous échangions. Mon frère ne lisait pas beaucoup, enfant et ado, j’essayais de le stimuler en lui lisant moi-même des romans à haute voix 😉 Pour le reste, oui, c’est quelque chose de familial, le goût de la lecture, mes grands-parents, mes tantes et oncles ont toujours beaucoup lu et dans ma famille, quand on se voit, on s’échange nos coups de cœur. Et ayant fait des études littéraires, oui, j’avais des amis qui lisaient aussi. Aujourd’hui encore, la plupart de mes amis sont de grands lect.eur.rice.s, voire même des dévoreu.r.se.s de livres !
Concernant les genres de lectures, surtout des romans ! Je fréquente aussi pas mal de gens qui lisent des bandes dessinées et mangas.
- Le fait que vous écriviez était-il bien ou au contraire mal vu ? Vous a-t-on encouragé(e) ou au contraire découragé(e) à écrire ?
C’est très bien perçu, mais c’est aussi une sorte de tradition familiale, je ne suis pas la seule chez moi à écrire. Par contre, quand j’ai décidé de tout donner pour me consacrer à l’écriture et tenter d’en vivre, côté famille forcément il y a eu quelques réticences. Oh, du soutien, j’en ai toujours eu, mais j’ai aussi été poussée à varier mes possibilités en cherchant en boulot à mi-temps à côté. Mais je dois dire que dans l’ensemble, mes parents, ma famille, m’ont soutenue au mieux et aujourd’hui que je commence à vraiment entrevoir une vraie professionnalisation, ils sont heureux et m’affirment que je le mérite et que j’ai bien fait de persévérer.
Le père de mes enfants a aussi toujours été un immense soutien, il m’a soutenue moralement mais pas seulement, puisque c’est lui qui gère la publication de mes romans. Sans lui je n’en serais sans doute pas là aujourd’hui, et je lui dois beaucoup. Il a été, aussi, mon premier fan. (d’ailleurs j’ai la chance d’avoir une famille qui a osé découvrir mes romans, aussi bien fantasy que romances gays, ma mère, mon père, mon frère, mes cousines et tantes et oncles se sont lancés sur des terrains qu’ils ne maîtrisaient pas toujours pour découvrir mes écrits, et je les en remercie <3 )
- En dehors de votre activité d’écrivain, avez-vous d’autres activités professionnelles ? Si oui, Avez-vous déjà arrêté de travailler pour vous consacrer à votre activité littéraire ?
Pas d’autre activité professionnelle, non. Pendant longtemps je me suis considérée comme mère au foyer, ne vivant pas de mes romans, et ayant trois enfants qui en plus sont scolarisés à domicile. Du coup, je me consacre à eux et à mon écriture à 200% !
- Vivez-vous (avez-vous vécu) en couple ? Votre conjoint s’intéresse-t-il/elle à la littérature?
J’ai vécu 15 ans avec le papa de mes enfants. Je suis actuellement séparée, mais nous continuons à nos côtoyer. Il a des phases très littéraires, d’autres très peu. Mais il a toujours lu mes écrits, même à présent que nous sommes séparés.
- Comment considère-t-il/elle votre activité littéraire ? Lit-il/elle ce que vous écrivez ? Avant ou après la publication ?
Il m’a toujours poussée à écrire. Je l’ai dit, il est mon premier fan. Il aime mes écrits, et c’est lui qui, après l’écriture de mon premier roman, m’a conseillé de le faire lire autour de moi, puis de l’éditer sur Amazon. Il a lu la totalité de mes romans, soit une bonne soixantaine de livres. En général avant publication, sauf quand il a des phases où il lit moins vite et qu’il n’a pas le temps de suivre mon rythme 😉
- Est-ce qu’il/elle constitue pour vous un soutien ou plutôt une barrière ?
Un très grand soutien.
- Avez-vous des enfants ? Si oui, y a-t-il un des interactions sur les thèmes que vous abordez dans vos lectures ?
Oui, j’ai trois garçons de 7 à 11 ans. Je m’inspire beaucoup de notre vie familiale quand je dois écrire des romans avec des enfants. Actuellement, dans le livre que j’écris, il y a deux bambins de 1 et 5 ans et je me régale à me souvenir du passé, de ces années drôles et touchantes qui font la toute petite enfance, et à retranscrire ces souvenirs à travers ces deux petits garçons que j’adore voir apparaître ^^
- Dernière question, quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans un projet d’écriture ?
Simplement, se lancer, sans réfléchir à si on a « la légitimité » ou non d’écrire. Quelqu’un qui a envie d’écrire devrait se sentir libre de le faire. Alors certes, cela ne fera pas toujours un roman qui pourra être édité, vendu, mais à mes yeux on écrit avant tout pour soi.
Je dirais ensuite que si l’on veut vraiment écrire, surtout un roman, il faut s’en donner les moyens. À travers un rythme, d’abord : écrire tous les jours, se donner un « challenge » (ça peut être 100 mots par jour, ou 500, ou 1000, ou plus, selon notre vitesse d’écriture, mais le « tous les jours » est primordial). Si on écrit juste quand on a du temps libre et qu’on se sent inspiré, on va vite s’essouffler. Écrire, ce n’est pas « facile », ce n’est pas « spontané », du moins, sur la longue. C’est aussi une discipline à s’imposer si on veut parvenir à un but.
Enfin, je dirais, trouvez du soutien. Être seul.e face à un tel projet, c’est vite épuisant et démoralisant. Au moindre blocage, on a juste envie de tout envoyer balader. Le fait d’en parler avec d’autres auteurs, d’avoir des références et soutiens vers qui se tourner quand on a besoin de motivation, de conseils, d’un échange sur tel ou tel sujet est une vraie richesse et un grand plus. Contrairement à ce qu’on croit souvent, l’écrivain n’est pas seul dans sa bulle. Certains le sont, évidemment, mais aujourd’hui, avec l’ère d’internet, on réalise que les auteurs peuvent s’entourer, et que c’est un grand plus.
Pour finir, je dirais… faites-vous plaisir ! L’écriture peut parfois être difficile, on aura toujours des passages qui bloquent, des moments où on est moins motivés, où on a envie de baisser les bras, etc. Mais demandez-vous : est-ce que j’ai envie d’écrire ce livre ? Est-ce que ça me plait, ou est-ce que je le fais pour les « mauvaises raisons » ? On écrit avant tout pour soi, je l’ai dit, et à mes yeux ça reste capital. Pour ma part, je ne peux juste pas écrire quelque chose parce que c’est vendeur, en vogue, ou simplement sous la contrainte. On n’écrit vraiment « bien » (j’entends pas là qu’on véhicule des émotions) que lorsqu’on se plait dans ce que l’on fait…
Quelle est votre actualité littéraire à venir ?
Aucune ! Je me contente d’écrire et de publier mes romans ! 😉 J’ai fait mon premier salon, après plus de 6 ans de publication en numérique et 15 d’écriture de romans, à Auriol en mai 2018. J’ai adoré, et je le referai, mais faire des salons prend du temps, de l’énergie, et… de l’argent, évidemment. Aussi vais-je me limiter à très peu, et ça me convient comme ça.
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