Interview avec … SC ROSE

Lire un livre c’est bien, mais quand on aime la plume de l’auteur, on a envie d’en savoir plus sur le/la propriétaire de celle qui la tient  …
Je vous propose donc de passer un petit moment avec S.C ROSE… Merci à elle.

 

Dans un premier temps, parlons de votre plume et de l’auteur … 

Pourriez-vous nous expliquer comment vous est venue l’envie d’écrire ?

L’envie d’écrire m’est venue petit à petit, à force de modifier « virtuellement » certains passages dans les livres que je lisais et qui ne me plaisaient pas. ^_^ Puis j’ai commencé à m’inventer des histoires, toujours dans la tête jamais par écrit, au rythme de mes envies du moment. Je crois que je devais avoir autour des 15 ans lors que j’ai écrit ma « première » histoire et que ma prof’ de français m’a fait atterrir avant même que j’aie vraiment décollé en me disant : on ne devient pas auteur de romans comme on devient secrétaire ; choisis un métier « réaliste ». Ça m’a totalement démoralisée, je l’avoue, et en relisant mon « texte » je l’ai trouvé enfantin et insipide, du coup, j’ai mis ce rêve de côté et je suis revenue dans le monde « réel ». Ouais, je suis plutôt quelqu’un d’optimise, hein ? ^^ Mais heureusement, j’ai fini par arrêter d’écouter ce que les gens bien-pensants me conseillaient et à faire ce qui me plaisait vraiment. Et je ne le regrette absolument pas.

 Avez-vous écrit autre chose que des romans (poèmes, essais, etc.), autre chose que des livres (des articles de presse, dans des revues, etc.…) ?

Non, jamais. Ce qui m’attire vraiment, c’est d’écrire des histoires d’amour. <3


Avez-vous commencé par un journal intime, des nouvelles…

J’avais un journal intime, effectivement, et il m’arrivait de recouvrir des pages A4 recto-verso sans même le réaliser ! Mais cela n’a duré que quelques années, 2-3 si mes souvenirs sont bons. Je me suis vite lassée de coucher ma vie sur des feuilles de papier. J’ai commencé par écrire des nouvelles (des histoires d’amour, of course), ayant du mal à pondre de longues romances. Et maintenant, eh bien, c’est un peu le contraire. J’ai beaucoup de mal à écrire une nouvelle ! Je finis toujours par me retrouver avec un roman. ^_^

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Le monde qui m’entoure. Qu’il soit réel ou virtuel. Un événement qui m’arrive (craquer son jean dans un magasin ou coincer son talon dans un escalier mécanique), une chanson, une phrase, une scène, une expression ; bref, tout ce que je vois ou vis peux m’inspirer. Je ne commande ou ne contrôle rien, la chose se passe et paf ! je me dis : « Ouais, oh mais ouais ! Comment ça le ferait trop ça ! » Et là j’attrape un calepin, une feuille, mon téléphone, bref le premier truc qui me tombe sous la main et je le note. Parfois je m’en sers, parfois pas.

Quels sont vos projets dans l’avenir ? Avez-vous déjà un nouveau roman en préparation ?

Mon problème réside justement dans mes projets : j’en ai beaucoup trop pour une seule personne ! Et du coup, je n’arrive pas à suivre. Le pire, c’est que je me mets énormément de pression, notamment avec mes séries en cours, et je stresse de ne pas pouvoir donner satisfaction à tout le monde. Ce qui fait que je finis par complètement bloquer, incapable d’écrire quoique ce soit, car mon esprit s’est trop dispersé. Et quand j’en arrive à ce stade, je suis obligée d’attendre que la situation se débloquer.
Si je tente de faire du forcing (oui, je parle d’expérience), ben ça ne fait qu’aggraver mon cas et je me retrouve incapable d’écrire durant des mois. Je crois que c’est un peu l’effet contraire du syndrome de la page blanche, parce que j’ai trop d’idées et à force, elles se mélangent et ça donne un joyeux bordel. Bienvenue dans ma tête ! ^_^
Je travaille actuellement (ou du moins, j’essaie) sur « L’accord plus que parfait ». Les 2 tiers sont écrits et ont déjà été corrigés une première fois, mais j’ai beaucoup de peine à me mettre sur le dernier tiers. Sans entrer dans les détails, j’ai quelques soucis professionnels qui me prennent la tête et je suis plus en mode « atomiser l’univers » que « romance avec étoiles dans les yeux ». Et oui, c’est un problème, car je ne peux pas écrire une scène romantique qui tient la route si je songe, en réalité, à tout son contraire. -_-

 

Dans un deuxième temps, parlons de vous, de cette personne derrière cette plume …

 Quelle place la lecture occupait-elle chez vos parents ? Votre entourage familial lisait-il ? Si oui, quels genres de lectures avaient-ils ? (Essais, littérature, journaux, etc.)

 Mes parents lisent beaucoup. Ma mère plus que mon père, mais il y avait toujours des livres ou des magazines spécialisés qui traînaient sur la table basse à la maison. C’est d’ailleurs dans la bibliothèque maternelle que je suis allée piocher mes premiers romans « adultes », pour ensuite les lire en cachette dans mon lit avec une lampe de poche ! ^_^ Que de bons souvenirs !!!
A la maison, nous avions énormément de bandes dessinées, allant de Yakari à Tintin, en passant par Les pionniers du nouveau monde. Il y en avait pour tous les goûts et pour tous les âges. C’est mon père qui m’a transmis cet amour des BD, même si maintenant je lis plus volontiers des yaois-mangas. (Mais c’est un peu le même genre, non ?) Nous avions également beaucoup de livres d’histoire, mon père étant passionné par divers périodes du passé. Et bien sûr, il y avait la bibliothèque de ma mère, qui ne contenait pas que des romans d’amour, mais également des thrillers et des policiers.

En dehors de votre activité d’écrivain, avez-vous d’autres activités professionnelles ? Si oui, Avez-vous déjà arrêté de travailler pour vous consacrer à votre activité littéraire ? 

J’avais une autre activité avant de devenir écrivain. J’étais secrétaire. J’ai arrêté de travailler quand mon fils a commencé l’école, pour des raisons personnelles. (Ce n’est pas que je ne veux pas en parler, mais l’explication risque d’être longue et laborieuse, sans pour autant être passionnante. ^_^) Et c’est à ce moment-là que je me suis dit : quitte à être à la maison, autant essayer d’écrire, tu as le temps. Ni de une ni de deux, je me suis lancée et j’ai tenté l’aventure. Et grâce au programme d’autopublication d’Amazon, j’ai publié ma première nouvelle. Pour ne plus m’arrêter. Maintenant, l’écriture est mon activité professionnelle principale. J’ai aussi un autre boulot, sans jour férié par contre : maman ! Et toutes celles qui font également ce job ne diront certainement pas le contraire, c’est le travail le plus épuisant mais le plus gratifiant du monde ! <3

Vivez-vous (avez-vous vécu) en couple ? Votre conjoint s’intéresse-t-il/elle à la littérature ?

Oui, je suis en couple. Et non, mon mari ne s’intéresse absolument pas à la littérature ! Je crois bien qu’avant de me rencontrer, il n’y avait pas un seul bouquin chez lui ! (Oui, je sais, moi aussi j’ai été choquée !!)

Comment considère-t-il/elle votre activité littéraire ? Lit-il/elle ce que vous écrivez ? Avant ou après la publication ?

Au début, il voyait ça comme une lubie, un truc que je faisais pour passer le temps. Et quand j’ai publié mon premier ouvrage, il n’y croyait absolument pas ! Je me souviens que je lui avais dit : « si j’en vends 50, ça serait juste énorme ! » Il s’était marré et m’avait répondu un truc du genre : « vise pas trop haut, le chute sera terrible. » Alors quand ma nouvelle a passé la barre des 1’000 exemplaires vendus, je peux vous dire qu’on y croyait pas trop. Il nous a fallu du temps, à tous les deux, pour réaliser ce qui se passait. Et quand j’ai sorti « L’accord parfait » et qu’il a littéralement décollé, ben là, les choses ont changé et mon mari a vraiment pris mon travail au sérieux. Avant, si vous lui posiez la question, il vous répondait : « Elle est au chômage. » Si vous lui posiez la question aujourd’hui, il répondrait avec fierté : « Elle est écrivain. » Et pour moi, c’est le plus beau cadeau que je pouvais recevoir. Il me soutient, il croit en moi, et c’est tout ce dont j’ai besoin. (Bon, le point négatif, c’est que maintenant il se prend un peu pour mon boss et il arrête pas de me demander ce que j’écris, à m’engueuler si je prends du retard ; bref, il est vraiment derrière moi. ^_^) Alors non, il ne lit pas ce que j’écris. Il n’a lu qu’un seul de mes livres, je crois, et c’était surtout pour m’aider lors des corrections. Il n’aime pas les romances « bisounours », comme il dit. Et visiblement, mes livres sont tous des « bisounours ». ^_^ (Bon, comme il dit aussi ça de l’intégralité de ma bibliothèque, je relativise et je me dis simplement que la romance n’est pas faite pour lui.)

Est-ce qu’il/elle constitue pour vous un soutien ou plutôt une barrière ?

 Comme je le disais à la précédente question, mon mari me soutient et cela représente beaucoup pour moi. Je sais qu’il est derrière moi et qu’il m’encouragera toujours dans la voie que je choisirai de prendre. Si demain je décide d’écrire un thriller, il me dira : fonce ! (Bon, ça n’arrivera jamais parce que je déteste ça, mais c’était un exemple. ^_^)En même temps, il représente également une barrière, mais pas au sens où vous l’entendez. Il est une barrière entre la méchanceté gratuite de certaines personnes et moi. Je me targue d’accepter les remarques négatives parce que je le fais vraiment. Je n’ai jamais lynché qui que ce soit parce qu’il ou elle n’avait pas aimé mon livre et l’avait dit. Non, j’estime que tous les goûts sont dans la nature et que forcément on ne peut pas plaire à tout le monde. C’est normal. Un lecteur a le droit de dire haut et fort qu’il n’a pas aimé une lecture. (Je suis d’ailleurs la première à le faire, ce serait vraiment mesquin de ma part de reprocher aux autres ce que je fais. Et je ne suis pas comme ça.) Par contre, ma tolérance s’arrête à l’instant où la critique ne concerne plus mon ouvrage mais moi. Oui, certaines personnes ne se contentent pas de dire qu’elles n’ont pas aimé le livre, elles vont jusqu’à insulter gratuitement l’auteur. Et ça, c’est quelque chose que je n’accepte pas. Je me souviens parfaitement du commentaire qui me conseillait fortement d’aller me faire soigner parce que j’étais visiblement une malade mentale. C’est quelque chose qui m’avait énormément touchée à l’époque et je dois bien admettre que j’en avais pleuré. Qu’on aime pas mon livre, aucun problème, je le comprends parfaitement ; qu’on m’insulte parce qu’on a pas aimé mon livre, ça, c’est inacceptable. Si mon mari n’avait pas été là pour me soutenir et se dresser entre cette méchanceté gratuite et moi, je pense que j’aurais pu tout envoyer valser.

Avez-vous des enfants ? Si oui, y a-t-il des interactions sur les thèmes que vous abordez dans vos lectures ?

 Oui, j’ai un fils de 10 ans. Mais il n’aime pas lire, donc… pour le moment, les interactions sont plutôt limitées, dirons-nous. Cela dit, il est venu piocher un exemplaire d’Elijah dans mon stock…
— Maman, je prends un exemplaire.
— Euh… tu sais que c’est un roman pour adulte ?
— Ouais.
— Ok… alors pourquoi tu en veux un ?
— Ben, pour le lire quand je serai grand.

Logique ! Que n’y ai-je pensé plutôt… ^_^

Dernière question, quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans un projet d’écriture ?

 Que le plus important, c’est d’aimer ce qu’il ou elle fait. Pour moi, le premier lecteur d’un auteur, c’est lui-même. Il ne faut surtout pas écrire pour plaire aux autres et encore moins essayer de faire comme les autres, car c’est impossible de plaire à tout le monde. Alors, au lieu d’essayer de décrocher la lune, mieux vaut tenter d’accrocher son cœur. Si ton histoire te plaît, alors tu as réussi la partie la plus importante. 

Quelle est votre actualité littéraire à venir ?

 Livre Paris, du 15 au 18 mars 2019. J’y serai aux côtés d’Ysaline Fearfaol/Ayleen Night, Sylvie Noel, Elena Guimard/H Auriel et Aurore Aylin. Nous nous trouverons sur le stand T46, La Griffe du Loup. Si vous êtes dans le coin, n’hésitez pas à venir me faire un petit coucou, ça me fera très plaisir.

Où pouvons-nous vous suivre ?

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