Dark pinocchio par Marcia Gary

Synopsis:

Pinocchio revisité par une auteure LGBT ? Mais attention, pas la version édulcorée de Walt Disney, avec un pantin maladroit, attachant et rempli d’innocence non, un Pinocchio comme l’a écrit à l’origine l’italien Carlo Collodi en 1881 : arrogant, fourbe et ambitieux. D’ailleurs, dans cette version, Pinocchio n’est plus une simple petite marionnette de bois vivante. Elle est une véritable poupée, aux formes sensuelles et aux exigences vivaces, contemporaine et impulsive. Venez rencontrer la marionnette qui rêvait de devenir une vraie femme, suivez sa découverte de l’amour auprès de la fée bleue et affrontez avec elle cet univers complètement fou et onirique.

Mon avis:

Nous faisons la découverte de Pina, jolie poupée créée de toute pièce avec l’amour d’un homme esseulé : Geppheto.
Ce qui fait que Pina marque, est cela dès sa création, est quelle est paradoxale. Elle est à la fois l’innocence, jolie poupée incrédule voir candide qui devient en un tour de main menteuse, manipulatrice, voire sadique. C’est en ça que l’histoire prend une autre dimension.

Le titre résume à lui seul ce conte. Pinocchio, marionnette si attachante de notre enfance devient « dark et mauvais ». Comme toute personne en plein apprentissage de la vie, une personne qui n’a pas encore acquis cette maturité … Tout n’est qu’égocentrisme. On pense à soi sans penser aux autres. C’est la description même d’une adolescente … C’est ce qui la rend tellement attachante malgré ses mensonges. Elle devient humaine de par ses erreurs, ces remises en questions.

On sent que l’auteure a pris énormément de plaisir à écrire ce conte. C’est un pari risqué, mais au combien réussi. Pourquoi ? Parce qu’elle ne s’est mis aucune limite. Nous tombons dans des basfonds plus que sordides, on nous révèle ce qu’il t’a de plus néfaste chez l’Homme … Qui n’a jamais succombé aux péchés capitaux ? Qui n’a jamais fait des erreurs dans sa jeunesse ? Personne.

Mais Marcia, elle, pousse le vice à son maximum. On en vient à se demander quand elle va cesser cette folle chute, tout en savourant ces rebondissements toujours plus osés. À la fin de ma lecture, je vous avoue avoir ressenti un sentiment malsain à avoir pris autant de plaisir à le lire… Cela prouve que Pina est au finale comme nous tous… Malgré les apparences, Marcia nous laisse ce libre arbitre, ce choix de se dire  » dois-je continuer à mentir, à me voiler la face sur les conséquences de mes actes? »…
Vous l’aurez compris, la morale de cette histoire, bien que démoniaque, prend tout son sens… Mais est aussi un avertissement… Les apparences sont trompeuses. La tentation est grande… Il est si facile de tomber dans le côté obscur de la force… Apprenons de nos échecs.

Pour conclure, je dirais que ce conte est un bijou brut qu’il faut lire… Une drôle d’expérience pour le lecteur certes, mais une superbe remise en question une fois celui-ci refermé.

 

Intéressé(e)? Cliquez sur le lien pour le commander.


Genre: au delà des apparences, contes et légendes, Le temps des choix
Série: Homoromance éditions |