Aphantasia: Tu es ma chair, tu es mon sang par Natacha Rousseau, Rochel Kirst

Synopsis:

Isaak Rheinardt survit dans la forêt avec sa grand-mère, aussi loin que possible des vampires qui règnent désormais sur le monde. Hélas, malgré sa prudence, il tombe dans les filets de la Milice. Il connaît le destin fatal qui l’attend alors : être tué ou réduit en esclavage, comme tous ceux de son espèce. Un homme lui propose alors un marché : pour espérer sauver sa vie et celle de sa grand-mère, il devra aider à faire tomber le puissant vampire Aldéric Melfort.Il accepte, et rejoint les proies d’une chasse à l’homme. La sauvagerie indomptée d’Isaak attise immédiatement l’intérêt du vampire, qui le prend en chasse. Mais le hasard n’a pas sa place dans cette rencontre et Aldéric, en jetant son dévolu sur le tzigane, tombe dans le piège qui lui est tendu.Entre passion réfrénée et attrait refoulé, sincérité et tromperie, appétits carnassiers et charnels, une dangereuse valse commence…

Mon avis:

Où les vampires dominent le monde, où les humains ne sont que de la marchandise, les coauteurs nous lancent dans une lecture qui ne peut nous laisser indifférents. Ne vous attendez pas à une belle romance entre deux « races ». Non. Tout, de l’environnement aux personnages est sombre, manigances et où les apparences sont plus que trompeuses.

L’environnement : dès les premiers chapitres, on entrevoit un environnement sordide où les vampires sont des êtres supérieurs, calculateurs, létaux, vivants dans un confort luxueux et l’abondance est leur quotidien ; alors que les hommes qui ne sont pas captifs vivent comme des sauvages, des êtres en survies. Il y a un véritable choc des cultures. Mais plus on avance dans la lecture, plus on entrevoit que cet environnement n’est pas si bicolore que l’on peut penser. Il est fait de beaucoup de nuances. Les vampires ne sont pas si différents des hommes et que l’homme n’est pas si inoffensif qu’il laisse paraitre. Tout n’est que complots, manipulations, faux semblants et ambiguïté.

Les personnages : D’un côté nous avons Isaak, cet humain libre et sauvage. Cet homme qui vit dans les bois, mais qui est loin d’être qui n’a aucune culture. Il a de la répartie, ne se laisse pas manipuler malgré sa jeunesse. De l’autre nous avons un vampire très âgé, vit avec son temps tout en gardant les uses et coutumes d’un autre temps. Il y a un superbe travail dans la description de ces deux personnages qui d’apparence tout oppose. Les mots utilisés sont ciblés, parfaitement choisis pour nous les décrire, de leurs comportements aux dialogues. On ressent tour à tour de la haine, de la compréhension, de l’étonnement et au final on se demande si l’un est vraiment méchant et l’autre réellement la victime.

Car oui, ce qui tient surtout cette histoire en haleine, c’est l’intrigue principale : qui est ce commanditaire à l’origine de cet « accord » ? Les coauteurs ne nous laissent pas le temps de reprendre notre souffle, car plus qu’une relation ambiguë entre un captif et son maitre, on entrevoit des complots politiques, des rancunes tenaces, des coups montés, le danger est partout, et pourtant invisible, insaisissable.

À la fin de cette lecture, on ne sait plus quoi penser. Isaak est-il réellement auprès de ce vampire contre sa volonté ? Le vampire et son entourage sont-ils si unis qu’ils le prétendent ? Quand est-il de cette envie qui le pousse vers Isaak malgré les découvertes que celui-ci a faites sur cet humain ?

On reste en haleine et on attend avec impatience le tome 2 pour avoir enfin des réponses à ces questions. Et c’est à cela que je peux dire, de mon œil de lectrice que ce livre est une pépite.

 

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Genre: choc des cultures, fantasy, faux semblants
Série: Auto édition |