With Love: # 1 Vadim
Identité : Adam Paxali
Surnom officiel : Pax
Surnom secondaire, mais non moins officiel : Dieu du pieu (ça rime)
Profession : Journaliste d’investigation pour le canard En Immersion.
Spécialité : M’immerger (ça tombe assez bien, remarquez)
Mission pour les six mois à venir : Enquêter sur les retombées du mariage gay… Pénétrer un club homosexuel. M’enfoncer profondément dans le milieu. Caresser le mode de vie des protagonistes. Défoncer leurs barrières et pondre un article orgasmique.
Problème majeur à l’horizon : Un russe nommé Vadim. Lui n’était pas prévu au programme. Je ne comprends pas cette attirance, mais une chose est certaine… ça va tout compliquer…
Armes massives du dit problème : Ses yeux, son accent, son sourire… mais aussi sa tendresse, sa douceur… Il me semblait moins « dangereux » que ses potes… Il s’avère qu’il l’est beaucoup plus…
Moyen de défense activé : Aucun, je n’ai rien vu venir.
Suite présumée des événements : Je ne préfère pas le savoir…
With Love: # 2 Joachim
Identité : Joachim Lebrun
Profession : Fleuriste
Passions : Mon homme, mes amis, ma chatte, mon chien à temps partiel, mon métier, la vie.
Commentaire : Le destin distribue les joies, les peines, l’amour et la haine. Sans prévenir, sans raison, parfois, il décide de tout faire basculer. Comment l’affronter, lorsque l’on se sent seul et désarmé ?Au malheur qui frappe au hasard, je n’ai trouvé qu’une seule parade. L’Amour. L’Amour est l’unique réponse. La tendresse, la douceur et l’amitié, ses plus fidèles alliées. Et moi dans tout ça ? J’essaye de respirer. D’emprisonner entre deux battements de cœur ce que nous appelons le bonheur.
With Love: # 3 Zachary
Identité : Zachary Clément
Profession : Electricien
Situation personnelle : Compliquée. Ils croient tous me connaître, mais je ne suis qu’une ombre, le reflet invisible de ce qu’ils pensent comprendre. Je n’ai rien à donner, je ne suis personne, et je souhaite le rester.
Orientation : Les mecs. Moins ils posent de question, mieux c’est.
Loisirs : Décompresser. Trouver une proie, la posséder, puis l’oublier.
Prochaine cible : Lui. « Joli Costard ». Il représente tout ce que j’exècre. On va s’amuser un peu…
Ombre au tableau : Encore lui. Il m’attire et m’exaspère. M’intrigue et m’électrise. Le papillon devant la flamme. Je l’ai approché de trop près, et je me suis brûlé.
With Love: # 3.5 Nino
Identité : Nino.
Signe particulier : Bébé.
Activité professionnelle : Dodo, biberon, câlins, dodo
Extrait de vie :
Adam : Mais qui séssé le bébé mimi-craquant trop choupinou ?
Joachim : Ouais, c’est bon, t’es ridicule ! Regardez, j’ai trouvé une guirlande lumineuse libellules qui clignote, aux couleurs Rainbow… Ça va claquer dans sa chambre. Je commande celle avec 24 leds ou 254 ? On pourra faire deux fois le tour de la pièce comme ça ! Rainbow forever !
Réponse collégiale : Nooooooonnnnn !
Joachim : Bon, OK, on reste soft, on part sur 24 !
Maxim : Mon Dieu !
Zach : Crevette, on a dit : pas de trucs gays !
Sheryl : Dégage avec tes idées débiles.
Joachim : Houlà, dans le genre coincés… vous êtes navrants ! Pauvre gosse ! Milo, on la prend pour nous ? Pussy va kiffer !
Milo : Je déménage.
Adam : Trop bien ! Bébé, j’en prends une pour mettre dans les chiottes !
Vadim : Je rentre en Russie, vous me fatiguez.
Nino : Bababa
Contrairement aux apparences, ce roman est bien une romance MxM pouvant comporter quelques scènes explicites et non un conte pour enfants….
Mon avis:
Le premier tome est un pamphlet sur les stigmatisations faites sur la commuté LGBT faite par les hétéros. Que cela concerne deux hommes ou deux femmes, cette romance nous balance tous nos stéréotypes aussi faux que bigots. Utiliser les retombés du mariage pour tous est une idée juste parfaite pour illustrer cette critique. Car, plus qu’une relation entre deux personnes du même sexe, c’est l’amour d’un être humain pour un autre qui est mis en avant, et dans l’absolu, l’auteure nous prouve bien une chose, hétéro ou gay, l’amour est universelle. Il y a un superbe travail sur le personnage de Pax sur sa remise en question sur sa sexualité, mais aussi, et c’est une grosse différence celle de Vadim, un gay qui s’assume qui se retrouve avoir des sentiments pour un mec qui ne se considère pas gay.
Le second tome touche une corde sensible à tout être humain: la douleur suite à une séparation et la solitude qui nous entraine dans les abymes. Car, quelle que soit la séparation, dans le cas de ce deuxième tome, on parle de la perte d’un être que l’on a aimé, d’une vie que l’on s’imaginait vivre ensemble et qui nous est arrachée. Une fois de plus, l’auteure nous embarque dans son histoire, on souffre pour Joachim. Mais comment ne pas l’aimer? On souffre pour lui, on arrive à ressentir ses sentiments de pertes, sa colère contre cet autre homme qui l’insupporte. Et pourtant, même si sur le papier tous les opposent, c’est la douleur qui leur est commune qui va les rapprocher. Voir au-delà des apparences pour s’entraider, apprendre à vivre avec ce vide. Se reconstruire et pourquoi pas, prendre le risque de retomber amoureux?
Le troisième tome nous amène à un nouveau sujet « sensible » et pourtant d’actualité: avoir un enfant lorsqu’on est homosexuel. La question se pose pour ces personnes. Prenons le cas de Zachary, en vue de son lourd passif, des relations chaotiques avec ses propres parents et ses démons qui l’entraînent toujours plus dans les abîmes, comment peut-il mettre dans l’équation un enfant? Mais il n’y a pas que cela. L’auteure nous fait de nouveau une critique ouverte sur le poids qui pèse sur ces hommes et femmes pour qui être parent est impensable. On leur met des bâtons dans les roues ne serait-ce que pour la conception. Alors quand on se retrouve dans une configuration ou le père gay et la femme lesbienne, comment envisager un enfant et son bien-être? Cela peut choquer, mais c’est pourtant bien une réalité. L’auteure, elle, passe au-delà des faux semblants et nous montre qu’un enfant est avant tout un acte d’amour. Pourquoi ne pourrions-nous pas donner de l’amour à un petit être pour la simple raison que les parents ne rentrent pas dans un schéma « classique »? Quand on connait l’histoire de Zachary, on voit que ce schéma n’est pas la garantie pour le bien-être de l’enfant. Un couple qui s’aime, d’une façon autre qu’amoureuse ne peut-il pas être apte à élever un enfant? Et bam! Encore une claque que nous donne l’auteure.
Et comment ne pas nous le prouver qu’en nous faisant partager quelques instants de vie de Nino? Ce bonus est la parfaite illustration d’une famille, certes pas ordinaire mais au combien touchante. De ces parents et oncles qui sont à la merci d’un petit être, à lui donner tout l’amour pour qu’il s’épanouisse, comme n’importe quel enfant. L’auteure nous montre la finalité du sens amour: celui du don de soi pour un autre.
En clair, un appel à la tolérance, un énorme coup de pied sur nos préjugés d’hétéros, une histoire d’amour tout simplement, d’amour au sens large: celui de se choisir une famille, avec des amis sur qui nous pouvons compter et qui nous accepte tel que nous sommes. Chapeau bas Madame!
Notez que le prochain tome sort d’ici peu… Hâte de découvrir la suite…
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