Synopsis:
La vie de James n’est plus du tout gay-friendly à Londres. Il gâche son talent à écrire dans un journal à ragots, et tourne en rond dans son studio depuis qu’il s’est séparé d’Adam. Pour lui éviter de se laisser couler, sa meilleure amie le propulse d’un grand clic sur les sites de rencontres, et voilà James lancé dans des blind dates plus ou moins réussis, qu’il raconte sur son blog avec humour et romantisme, sous le mystérieux pseudo «Romeo». Et ce qui était destiné à tromper l’ennui lui apporte soudain la célébrité : sur la Toile, on ne parle plus que de Romeo! Qui est‑il? Comment le démasquer? Ravi mais dépassé, James perd carrément le contrôle quand son prince charmant 2.0 se présente enfin, sous les traits d’une star du sport qui ne peut se permettre de sortir du placard.
Mon avis:
A l’aire d’une société phobique de l’engagement, les sites de rencontre pullulent et encouragent ces personnes esseulées à trouver « leur moitié », facilement, rapidement. Mais, plus on avance dans cette lecture, et plus l’auteur nous met en avant la face cachée de ce qui parait, de premier abord facile et idyllique: des personnes qui, derrières les faux semblants sont bourrées de culpabilité, qui ne recherche que la perfection. Il met en avant la vanité de ces personnes en mal d’amour.
Ce qui, au départ n’est qu’un journal intime d’un homme à la recherche de son Roméo, devient viral. On assiste à la descente aux enfers de James/Roméo quand il fait le buzz. Car, se cacher derrière un masque d’anonymat permet d’oser. On devient un autre, quelqu’un que nous ne sommes pas dans la vraie vie.
L’auteur met en avant les dangers du net, cette perte de contrôle qu’engendre cette crédibilité auprès des autres internautes. On se perd dans ces faux semblants, et on devient une marionnette. On perd sa propre identité. On joue un rôle pour ne pas retomber dans cette solitude. Mais derrière les paillettes, la réalité de la société est plus que cruelle. On devient une caricature de nous même, amer, superficiel, présomptueux et arrogant. On fuit notre réalité, nos problèmes, nos peurs mais au final, on est toujours seul.
Ce livre est une sorte de psychanalyse des profils de ces bloggeurs, ceux qui vivent à travers un écran, qui deviennent tributaire de leur publique. Ils ne vivent plus leur propre vie, mais celle qui est « commandée » par les lecteurs, une vie par procuration. Et au final, on change, on évolue. Mais est-ce dans le bon sens? Là est toute la problématique.
Notre bonheur peut-il passer par celui des autres ou doit-on s’accepter tel que nous sommes?
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