Le monde d après par Kass Dinslow

Synopsis

13 août 2041, l’Airbus A480 quitte l’aéroport de New York afin de rejoindre celui de Paris. À son bord, cinq cent quatre-vingt-sept passagers et vingt-et-un membres d’équipage. Tous à bord assistent impuissants à la dévastation de la planète suite à une succession de catastrophes naturelles. Une fois dans l’espace aérien français, Andréa ne parvient pas à trouver une piste pour poser son appareil. Toutes les communications radio sont interrompues. Quand le carburant viendra à manquer, quelle sera la décision d’Andréa ? Que vont trouver sur Terre les potentiels survivants ? Une chose est sûre, dans un monde dorénavant apocalyptique, l’avenir est rempli d’incertitudes.

Mon avis

Dès le prologue Kass nous plonge dans ce monde post-apocalypse, un fameux 13 août 2041… Alors que le monde connaît une catastrophe climatique sans précédent, Andréa, son co pilote et les passagers de l avion ne peuvent être que des spectateurs impuissants en plein vol.

Des le départ, on ressent toute cette angoisse, cette peut humaine de voler à vue, dans l inconnu. Les langues se délient, ce sentiment d urgence amplifiant les ressentis. Kass joue à merveille avec ces personnages, les réactions de chacun mais surtout celui de nos deux héroïnes… c’est tellement humain et pourtant on ressent l appréhension des réactions face à ses confidences… En même temps que ce sentiment libératoire. On ne lit plus, on vit l action à travers elles…
On ressent ce sentiment qui nous suit tout au long de ce drame… Ce syndrome du survivant, cette culpabilité d’être en vie alors que d autres ne le sont plus… Ce devoir d avancer malgré tout mais aussi être heureux de ressentir des choses qui n ont pas leur place dans ce genre de situation.

Tout comme ces personnes, Kass nous impose ce sentiment de traumatisme psychologique… On se questionne… Et moi comment aurais-je réagit ? Comment survivre dans ce « après »? C est là le point fort de sa plume. Intégrer le lecteur dans l action du moment… On se retrouve à travailler notre cardio… Cette lecture devient une aventure palpitante…

Enfin, je finirais ma chronique en félicitant l auteure qui au delà de la romance met en avant la dégradation le réchauffement climatique et les conséquences catastrophiques que cela engendra si rien n’est fait. C’est un pamphlet sur le climat très bien traité et de ce fait, ce roman post apocalyptique prend tout son sens. Tout dans les descriptions, le comportement de chacun nous amène à ce climat de défiance qui nous est commun… On retourne à cet instinct primaire, voir animal… On s immerge et on ne lit plus on le vit.
Merci à Kass Dinslow pour ce moment hors du temps.

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Genre: drame psychologique, post apocalyptique, survivants
Série: Homoromance éditions |

Aux pieds de la grande dame de fer par Laura MARCHETTI

Synopsis:

Clémentine est une jeune altiste en quête d’un nouveau professeur à Paris. Alors qu’elle essuie un échec particulièrement douloureux, elle fait la rencontre de Lula, une bédéiste complètement délurée qui va lui apprendre à voir le monde sous un œil nouveau. Pourtant, il se pourrait bien que, malgré les apparences, ce n’est pas tant Clémentine qui, des deux, ait besoin de protection. Alors que leurs journées prennent un caractère de plus en plus étrange, les deux femmes ne pourront compter que sur leur amour aveugle pour se relever l’une l’autre.

 

Mon avis:

A l’occasion de la date anniversaire de sa sortie, oui c’était il y a six mois hier, je vous propose de découvrir une plume qui devient addictive ! Je précise c’est un FF, oui. Mais la sexualité ne fait pas l’histoire. C’est bien plus que ça… L’histoire est à l’image de la passion de l’héroïne : tout n’est que musicalité. Telle une partition, nous passons par une multitude d’émotions.

Nous faisons la connaissance de Clémentine… Ah Clémentine… Une fille passionnée et passionnante. Dès le départ, nous comprenons qu’elle est différente et ce qui nous fait l’aimer. Elle ne vit que pour son amour de la musique. Jeune femme ayant vécu à la campagne, qui découvre cette ville des lumières et s’ouvre enfin à la réalité.

Alors qu’elle pensait sa vie sans issue, elle fait la connaissance de Lula. Lula, une jeune femme extravertie, drôle, une artiste, d’un optimisme sans faille. Avec sa meilleure amie Gaby, elles vont faire découvrir à Clémentine que la vie n’est pas monochrome. Elle peut être lumineuse, aventureuse, audacieuse… Mais elle peut être aussi sombre, voire détestable.

Oui, l’auteure ne nous épargne rien ! Elle aborde des sujets tabous comme la transphobie en plus de cette homophobie latente. Laura met en avant cette société qui jugent sur des apparences, qui refusent d’accepter quelqu’un pour ce qu’il ou elle est et les conséquences dramatiques sur ces personnes qui pourtant ne peuvent qu’amener une certaine admiration pour leur détermination à être et ne plus paraître. Gaby en est la porte-parole. C’est un personnage secondaire et pourtant indispensable à cette romance. Elle est bouleversante de sensibilité, de féminité… et force notre admiration.

« Toutes nos actions ont des répercussions ». Voici un adage auquel Clémentine va être confrontée. Elle va découvrir que la vie a aussi ses parts d’ombres. On ne peut pas vivre enfermé entre quatre murs, oubliant le reste du monde en se focalisant sur l’instant présent. On ne peut se voiler la face à la réalité. Il faut savoir s’y confronter, et coûte que coûte avancer… Car nous allons souffrir… je préfère vous prévenir ! Laura nous dévoile peu à peu un mal très répandu et pourtant tellement mal connu et soigné… L’intrigue prend de l’ampleur jusqu’au point de non-retour. Alors arrive la peur, les doutes et le sentiment de ne plus rien maîtriser.

C’est un tout qui fait que cette romance est bouleversante de sincérité. Laura exploite un panel d’émotions qui amène le ou la lectrice à s’immerger dans cette folle aventure. L’utilisation du « je » renforce cette sensation de vivre notre lecture à travers les yeux de Clémentine.

Mais le plus troublant reste la fin. Car Laura nous offre une possibilité qui est surréaliste. Nous, lecteurs, pouvons faire notre propre avis sur la véritable raison du traumatisme vécu par notre tendre Clémentine. C’est un choix de l’auteure et je trouve que c’est un pari osé mais gagnant ! Certes, certains diront que c’est déstabilisant mais je pense que nous offrir ce choix est assez rare pour être mis en avant.

En clair, je ne dirais pas que j’ai aimé son roman, mais je l’ai adoré.  Dès que l’on commence, il est impossible de le lâcher !

Un conseil de lecture ? retenez bien les indices laissés de-ci delà par l’auteure… ils sont capitaux pour apprécier à sa juste valeur cette fin insoupçonnée !

 

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Genre: au delà des apparences, drame psychologique, faux semblants, homophobie, post apocalyptique, transvestisme, traumatismes du passé
Série: Homoromance éditions |