Aux pieds de la grande dame de fer par Laura MARCHETTI

Synopsis:

Clémentine est une jeune altiste en quête d’un nouveau professeur à Paris. Alors qu’elle essuie un échec particulièrement douloureux, elle fait la rencontre de Lula, une bédéiste complètement délurée qui va lui apprendre à voir le monde sous un œil nouveau. Pourtant, il se pourrait bien que, malgré les apparences, ce n’est pas tant Clémentine qui, des deux, ait besoin de protection. Alors que leurs journées prennent un caractère de plus en plus étrange, les deux femmes ne pourront compter que sur leur amour aveugle pour se relever l’une l’autre.

 

Mon avis:

A l’occasion de la date anniversaire de sa sortie, oui c’était il y a six mois hier, je vous propose de découvrir une plume qui devient addictive ! Je précise c’est un FF, oui. Mais la sexualité ne fait pas l’histoire. C’est bien plus que ça… L’histoire est à l’image de la passion de l’héroïne : tout n’est que musicalité. Telle une partition, nous passons par une multitude d’émotions.

Nous faisons la connaissance de Clémentine… Ah Clémentine… Une fille passionnée et passionnante. Dès le départ, nous comprenons qu’elle est différente et ce qui nous fait l’aimer. Elle ne vit que pour son amour de la musique. Jeune femme ayant vécu à la campagne, qui découvre cette ville des lumières et s’ouvre enfin à la réalité.

Alors qu’elle pensait sa vie sans issue, elle fait la connaissance de Lula. Lula, une jeune femme extravertie, drôle, une artiste, d’un optimisme sans faille. Avec sa meilleure amie Gaby, elles vont faire découvrir à Clémentine que la vie n’est pas monochrome. Elle peut être lumineuse, aventureuse, audacieuse… Mais elle peut être aussi sombre, voire détestable.

Oui, l’auteure ne nous épargne rien ! Elle aborde des sujets tabous comme la transphobie en plus de cette homophobie latente. Laura met en avant cette société qui jugent sur des apparences, qui refusent d’accepter quelqu’un pour ce qu’il ou elle est et les conséquences dramatiques sur ces personnes qui pourtant ne peuvent qu’amener une certaine admiration pour leur détermination à être et ne plus paraître. Gaby en est la porte-parole. C’est un personnage secondaire et pourtant indispensable à cette romance. Elle est bouleversante de sensibilité, de féminité… et force notre admiration.

« Toutes nos actions ont des répercussions ». Voici un adage auquel Clémentine va être confrontée. Elle va découvrir que la vie a aussi ses parts d’ombres. On ne peut pas vivre enfermé entre quatre murs, oubliant le reste du monde en se focalisant sur l’instant présent. On ne peut se voiler la face à la réalité. Il faut savoir s’y confronter, et coûte que coûte avancer… Car nous allons souffrir… je préfère vous prévenir ! Laura nous dévoile peu à peu un mal très répandu et pourtant tellement mal connu et soigné… L’intrigue prend de l’ampleur jusqu’au point de non-retour. Alors arrive la peur, les doutes et le sentiment de ne plus rien maîtriser.

C’est un tout qui fait que cette romance est bouleversante de sincérité. Laura exploite un panel d’émotions qui amène le ou la lectrice à s’immerger dans cette folle aventure. L’utilisation du « je » renforce cette sensation de vivre notre lecture à travers les yeux de Clémentine.

Mais le plus troublant reste la fin. Car Laura nous offre une possibilité qui est surréaliste. Nous, lecteurs, pouvons faire notre propre avis sur la véritable raison du traumatisme vécu par notre tendre Clémentine. C’est un choix de l’auteure et je trouve que c’est un pari osé mais gagnant ! Certes, certains diront que c’est déstabilisant mais je pense que nous offrir ce choix est assez rare pour être mis en avant.

En clair, je ne dirais pas que j’ai aimé son roman, mais je l’ai adoré.  Dès que l’on commence, il est impossible de le lâcher !

Un conseil de lecture ? retenez bien les indices laissés de-ci delà par l’auteure… ils sont capitaux pour apprécier à sa juste valeur cette fin insoupçonnée !

 

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Genre: au delà des apparences, drame psychologique, faux semblants, homophobie, post apocalyptique, transvestisme, traumatismes du passé
Série: Homoromance éditions |

Satin: Amour et Lingerie par Isobel Starling

Synopsis:

Matthew Fisher aimait être danseur, jusqu’à ce qu’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche mette fin à dix ans de carrière. Sa sœur, amie avec Annabelle Ramsay-Aiken, la fille unique du magnat immobilier Sir James Aiken, lui organise un entretien et l’aide à trouver un nouveau métier : après six mois de formation, Matthew est promu agent immobilier d’Aiken Luxury Lettings. Aujourd’hui, au lieu d’étirements à la barre, il passe ses journées à inspecter les maisons vides londoniennes de ses riches et célèbres locataires.
Perdre sa carrière de danseur a laissé un immense trou dans le cœur de Matthew, et pour le remplir, il crée un blog Tumblr dédié à son fétichisme pour la lingerie. Pour donner à ses followers l’impression qu’il vit une vie enchantée, il décide d’utiliser les propriétés d’A.L.L. comme toile de fond à ses photos érotiques.
L’un de ses followers ayant attiré son attention, une relation D/s longue distance se développe entre eux. Mais lorsque la relation passe soudain d’un fantasme en ligne à la vie réelle… Matthew peut-il réellement se soumettre ?

 

Mon avis:

Voilà une romance qui aborde une relation quelque peu « différente » de ce que nous avons l’habitude de lire: celle d’une relation BDSM via le Net. On découvre une facette de cette pratique quelque peu différente d’une relation BDSM « classique » mais qui pourtant garde son essence: celle d’un Dominant et d’un soumis et d’une relation basée sur la confiance.

Mais cette relation n’est faite que d’apparences et de luxures. Deux hommes qui n’assument pas leur besoins dans leur vie de tous les jours.

Un soumis fétichiste de lingerie et un Dom qui se découvre sur le tard homosexuel et dominateur… L’un et l’autre pensent combler leurs désirs et besoins mutuels par écran interposés mais peut on les considérer comme un couple « réel »? L’auteure, par ses mots nous fait comprendre que tout n’est que représentation, une satisfaction d’un besoin pour combler une vie morne. Mais on ne peut pas considérer cette « relation » comme telle. Elle engendre de la frustration. Et quand les masques tombent, et que la réalité rattrape les désirs fantasmés par écran interposé, comment réagir face à l’autre? On parle de confiance dans ce genre de pratique mais l’anonymat via le net n’amène en réalité que des questions sans réponses.

L’auteure pointe du doigts ces relations cyber fantasmées. L’anonymat nous permet de repousser nos limites. Mais quand tout devient réel, on déchante, et on ressent de la gêne, de la honte. C’est tout l’enjeu de cette nouvelle, mettre le doigt sur les dangers du net. Toujours garder à l’esprit que les actes ont toujours des conséquences, que cela soit dans une relation ou dans le quotidien.

Petit détail que j’ai énormément apprécié et que je tiens à partager, c’est le sujet du transvestisme. Dans l’esprit général, un homme qui se travestit est, en général montré du doigt. Hors l’auteure nous explique que cette pratique n’a rien de sale ou de provocante. En nous expliquant son origine, on se dit que certains aiment porter de la lingerie fine comme d’autres aime le chocolat. Il n’a rien de choquant, au contraire… une belle leçon de tolérance

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Genre: au delà des apparences, BDSM, transvestisme